Sur le Chemin de la Mort
Após a morte de minha mãe uma apatia sem nome tomou conta de mim durante anos. Este poema de Henri Michaux atenua, não sei explicar porquê, o sentimento de tristeza.
Sur le chemin de la Mort,
Ma mère rencontra une grande banquise;
Elle voulut parler,
Il était déjà tard;
Une grande banquise d'ouate.
Elle nous regarda mon frère et moi,
Et puis elle pleura.
Nous lui dîmes - mensonge vraiment absurde
- que nous comprenions bien.
Elle eut alors ce si gracieux sourire de toute
jeune,
Qui était vraiment elle,
Un si joli sourire presque espiègle;
Ensuite elle fut prise dans l'Opaque.
Henri Michaux, "Poèmes", in Plume/Lointain Intérieur, (Paris, Gallimard, 1963), 86.
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