Atenas e Jerusalém: Notas Dispersas

Leon Chestov é um daqueles autores que escreveu sobre temas que não me interessam, particularmente - filosofia da religião - defende muitas teses com as quais não me identifico, mas gosto muito de ler as suas obras. Aprecio o seu estilo provocador, bem assim como as interpelações que os seus textos suscitam.
Em Atenas e Jerusalém Chestov aborda a relação entre Fé e Razão, Filosofia e Revelação da Fé de uma forma original. Contrapõe-se à posição daqueles que partem do princípio que a filosofia grega e o pensamento cristão seriam duas manifestações sucessivas da acção de um mesmo espírito divino entre os homens. De acordo com esses pensadores ambas as tradições derivariam de uma mesma fonte transcendente. O que equivale a dizer, segundo Chestov que os adeptos deste tipo de explicação cristianizam secretamente a natureza do paganismo antigo vendo nele uma prefiguração providencial do mistério cristão.
Chestov opõe Atenas e Jerusalém. Em seu entender toda a filosofia é uma obediência aos princípios, às estruturas lógicas, ela constitui-se com base nesses princípios e deles não pretende sair. Nem o próprio Deus escapa ao constrangimento da Necessidade. Deus, o dos filósofos, só lhe foi concedida a liberdade uma vez: no momento da criação. É o parere de Séneca, todos os filósofos obedecem e curvam-se perante a Necessidade, sentem-se constrangidos. Com Platão e Plotino teria ocorrido alguma anomalia, pois divergiram, na medida em que toda a filosofia platónica é uma preparação para a morte, "é um treino de morrer" e Plotino insatisfeito, procurou superar a filosofia através da via mística. Aristóteles, o discípulo dissidente, escandalizou-se perante determinadas doutrinas de Platão. A importância atribuída por Platão às narrativas mitológicas, a superação da razão discursiva, e principalmente a lógica polivalente de Platão desagradavam-lhe particularmente. O Estagirita tal como "o Parménides algemado" não podia fugir à ananke. Em toda a Idade Média a filosofia escolástica leria a Bíblia , modelada pelo pensamento helénico. Por conseguinte, a interpretação da Revelação seguiria os pressupostos aristotélicos e estóicos. Consequentemente, toda a teologia escolástica assentaria na procura da ordem do ser e na obediência ao princípio da não-contradição.
Ora, afirma Chestov, Deus, a Fé são criação contínua. A Fé "move montanhas", não no sentido propriamente material, pois transcende-o. E, ao invés, do que preconizou Hegel*, o milagre não é "violação do espírito", o milagre é "encarnação da Fé", "é criação".
O autor russo defende que não é possível encerrar Deus num quadro lógio enquanto génese ou princípio da cadeia do Ser. Para Chestov, o homem é mais do que um simples elo do Ser. Há que valorizar o humano. A Fé é intrinsecamente humana. Há que dar o salto para além da ordem do real. A busca da ordem do ser seria a anulação do humano uma vez que implicaria a fusão do homem no todo. Ter Fé seria escapar à ordem do Ser. Ter Fé equivaleria ao Jubere.
Chestov afirma também que o homem não se reduz ao "animal teorético", ele transcende a actividade cognoscitiva.
Os judeus subiam as escadas simbolizantes dos caminhos que de todos os pontos da Palestina se dirigiam para Jerusalém. A escada das ascensões físicas daria lugar a uma ascensão interior que aproximaria de Deus. Na sua ascensão, para onde haveria de levantar os olhos senão para o termo em direcção ao quel tendia e queria subir? Com efeito a terra sobe ao céu . Segundo Chestov, o homem subirá ao céu se meditar em Deus que dispôs no seu coração os meios para subir. Subir no coração é a aproximação a Deus. Quem Dele se desliga, mais do que descer cai, nos braços da Necessidade.

Concordo com Chestov quando declara que há uma separação abissal entre os que vivem a Fé e aqueles, como eu, a quem a Fé não terá tocado.

No entanto, ao contrário de Chestov, defendo a existência de estruturas antroplógicas idênticas, quanto à experiência religiosa, independentemente, dos diferentes modos como se expressam, ou seja das diferentes crenças.

* Hegel que nas suas obras de juventude, também, opõe o espírito grego ao judaísmo, embora favorecendo o primeiro.

Um texto [interpelativo] de Chestov:

Ces barbares qui nous menacent aujourd'hui

Ce qui se produit dans le monde contemporain ne manque pas de rappeler à l'observateur attentif la période des invasions barbares. Il y a toutefois une différence de taille. Les barbares qui mirent fin à la civilisation romaine vinrent de l'extérieur; or les barbares qui menacent la civilisation de l'Europe moderne viennent de l'intérieur. Il serait cependant faux de croire - comme beaucoup le font - que cette nouvelle “invasion barbare” risque vraiment d'anéantir notre civilisation. […]

Le cataclysme le plus vaste ne pourrait engloutir la civilisation, si nous incluons dans ce terme les innombrables conquêtes de l'homme dans les différents domaines de la science et de la technique.

De plus, les “barbares” dont nous parlons ne sont pas le moins du monde tentés de faire obstacle au développement naturel des sciences positives et de la technique. Ils comprennent parfaitement que science et technique ne sont pas seulement utiles mais indispensables. L'Allemagne a expulsé Einstein et bien d'autres savants célèbres mais cela n'empêche pas les Allemands de continuer à exploiter de toutes les manières possibles les progrès scientifiques, sans se soucier de leur origine. En Russie soviétique, un homme tel que Pavlov est toléré bien qu'il ne cache guère sa désapprobation du régime.[…]

Il n'y a donc pas de raison de se faire du souci pour l'avenir de la science et de la technique. Les barbares modernes, comme ceux d'autrefois, auront à cœur de préserver et même de perfectionner tout ce qui peut contribuer au triomphe de la force brute.

Mais, s'interroge le lecteur, si la force brute se constitue gardien du progrès scientifique et technique, quel bénéfice l'humanité en retirera-t-elle? […]

Qu'est-ce qui détermine les lois d'airain [de l'économie moderne]? La réponse me semble évidente. Nous sommes perpétuellement confrontés au Tartare, voué corps et âme à la poursuite du seul idéal valable à ses yeux: le triomphe de la force brute, de la force physique, de la force matérielle. C'est pourquoi il se prosterne devant les “lois d'airain de l'économie”, puisque sa propre nature est adaptée à ces lois. Il croit que ce qui fait de la vérité la Vérité n'est autre que son désir de contraindre et son pouvoir d'exercer cette contrainte.

Suivons cette ligne de pensée. On considère généralement “le Tartare” comme un Asiatique. La phrase “Grattez un Russe et vous trouverez un Tartare” laisse entendre que la croyance populaire accole aux Russes l'épithète infamante de barbares asiatiques. Il existe toutefois un autre adage occidental d'une toute autre signification: “Ex Oriente lux”. La lumière est venue de l'Est, c'est-à-dire de l'Asie vers l'Europe. L'Europe n'a fourni à l'humanité ni prophètes ni apôtres tandis que l'Asie a été le berceau de toutes les religions et tous les grands prophètes ont vu le jour à l'Est. Les historiens ont de bonnes raisons de s'interroger sur l'influence considérable de l'Orient, qui embrasse jusqu'aux philosophes de la Grèce classique. Les œuvres de Plotin, le dernier des grands penseurs grecs, lancent un fervent appel aux plus éclairés de ses contemporains, les implorant de modifier la situation spirituelle de l'Europe; cette situation était le résultat inévitable des conditions de développement du monde occidental. Bien que Plotin n'eût pas fait usage de la phrase “Ex Oriente lux”, son regard était résolument tourné vers l'Asie, source de lumière spirituelle. […]

L'apparition de Plotin et de son œuvre coïncide étrangement avec un des phénomènes les plus mystérieux et les plus inexplicables de l'histoire européenne. Le monde gréco-romain, cette puissance dont la structure étatique était d'une étendue sans précédent dans l'histoire et qui avait soumis à son joug tant de peuplades d'origines diverses, allait maintenant s'incliner devant la vérité d'un petit peuple parmi les tribus assujetties de l'Empire romain, faible et universellement méprisé. L'Europe, puissante et civilisée, renonça à sa puissance, à la civilisation qu'elle avait fondée et maintenue par la force pour placer sa foi dans une vérité apparemment peu sûre, défaillante, inerte, et même illusoire: la vérité révélée par les Saintes Ecritures. D'innombrables tentatives ont été faites pour expliquer cette page de l'histoire. Qu'est-ce qui poussa la Rome toute-puissante à fléchir le genou devant l'insignifiante province de Judée, comment se fait-il que la glorieuse Athènes s'abaissa devant Jérusalem? Aucune des explications avancées n'explique quoi que ce soit, au point qu'on se demande parfois s'il existe une explication valable. Je ne tenterai pas ici de résoudre cette éternelle énigme, étant donné que l'exigence même d'une explication implique la possibilité de découvrir une force visible, tangible et mesurable, alors que par définition cette force n'existe pas dans le cas présent et ne peut, par conséquent, être découverte. […]

Aujourd'hui, le Tartare qui se cache sous notre couche européenne manifeste des signes de réanimation. Ce qui lui semble le plus dangereux, ce qu'il hait le plus, ce ne sont ni la science ni la technique, mais ce qui a été révélé à l'homme à travers les Ecritures, ce qui lui a été légué par la religion: la compréhension et l'amour de la liberté, celle des autres pas moins que la sienne propre. […]

Nous devons sauver la liberté.
Léon Chestov

The Aryan Path, août 1934

Traduction de Gilla Eisenberg

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