Mallarmé - Debussy
Soupir
Mon âme vers ton front où rêve, ô calme soeur,
Un automne jonché de taches de rousseur,
Et vers le ciel errant de ton oeil angélique,
Monte, comme dans un jardin mélancolique,
Fidèle, un blanc jet d'eau soupire vers l'Azur!
- Vers l'Azur attendri d'octobre pâle et pur
Qui mire aux grands bassins sa langueur infinie,
Et laisse sur l'eau morte où la fauve agonie
Des feuilles erre au vent et creuse un froid sillon,
Se traîner le soleil jaune d'un long rayon.
Stéphane Mallarmé (1864)
Debussy, Mélodies
"The tonal scheme of Soupir organizes all the elements that punctuate the poem: distintive accompanimentl motives, carefully chosen note durations and melodic contours. The puntuation of a poem is one of the most basic functions of a song setting, in a poem with the gramatical complexity of Soupir it is also one of the most important."
Arthur B. Wenk, Claude Debussy and the Poets, (University of California Press, 1976)
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